World Wide Revival

Publié le 06/12/2016

Tous les citoyens du monde le savent. Quand vous achetez des titres (actions ou obligations) vous vous attendez naturellement à recevoir un revenu généré par ces titres. Les actions produisent des dividendes tandis que les obligations produisent des intérêts.
 
Vous vous demandez certainement à quoi servent ces rappels élémentaires mais soyez juste un peu patients et vous atterrirez bientôt au bon aéroport et sur la bonne piste.
 
Si l’on vous proposait à vous en particulier d’acquérir des actions et des obligations tout en renonçant aux dividendes et aux intérêts produits par ces actions et ces obligations, vous tomberiez à juste titre dans une colère incandescente. C’est évident que seul un malade mental acquerrait des titres tout en oubliant de récupérer les dividendes et les intérêts générés par ces titres. Et vous savez qu’en général, les actionnaires par exemple sont très exigeants en matière de dividendes et exigent généralement des rendements à deux chiffres sur leurs actions. Il est également évident pour vous que si vous détenez des titres, vous réclamez un rendement pour la durée pendant laquelle vous détenez ces titres.
 
Ensuite tous les citoyens du monde savent que la Banque Centrale appartient à…l’Etat. Il est vrai que l’actionnariat détaillé de la FED par exemple n’est toujours pas visible sur son site web (You know, it is because there is a lot of democracy, good governance and transparency). Donc si la Banque Centrale gagne de l’argent, cet argent revient de droit à l’Etat et si elle en perd, cette perte revient de droit à l’Etat.
 
Les rappels élémentaires ci-dessus terminés, commençons maintenant à chercher la piste d’atterrissage et soyez courageux car de fortes turbulences vous attendent à l’atterrissage.
 
Dans une conspiration du silence bien huilée aucun de nos « économistes » mondiaux n’a fait cas de l’iniquité que vous allez découvrir à présent.
De 2008 à 2014, la FED aux Etats-Unis a pratiqué massivement du Quantitative Easing (QE) pour dit-on relancer la machine économique Américaine. Ce QE a consisté en un rachat massif par la FED  des actions d’entreprises privées, des obligations d’Etat, des obligations d’entreprises. Montant de l’opération ? Tenez-vous calme ; 6 700 milliards USD en six ans !
Donc en six ans, le montant des actions d’entreprises, obligations d’Etat, obligations privées rachetées par la FED est de 6 700 milliards USD. La FED a racheté tous ces titres auprès des banques commerciales, des compagnies d’assurances et des fonds d’investissements.
 
Petit détail technique et rassurez-vous, c’est le seul.
Quand la FED rachète ces titres auprès des banques commerciales elle crée de toute pièce une monnaie dont les Américains ne verront jamais la couleur car elle circule uniquement entre les mains des banques commerciales. C’est la monnaie centrale. Donc pour ce type de rachat qui n’a rien coûté à la FED (puisque même l’employé de base de la banque centrale sait qu’on clique simplement en deux minutes sur le clavier d’un ordinateur pour créer la monnaie centrale) il n’y a eu aucune injection de monnaie nouvelle dans l’économie Américaine.
 
Quand par contre la FED rachète ces titres auprès des compagnies d’assurances et des fonds d’investissement, la FED crée de toute pièce et à partir de rien (ex-nihilo) de la monnaie qui entre effectivement dans l’économie Américaine. Mais ici encore la FED n’a rien dépensé du tout. Elle a créé de toute pièce la monnaie nouvelle qui se retrouve dans les comptes que détiennent les fonds d’investissement et les compagnies d’assurances auprès des banques commerciales.
 
Commençons la phase d’atterrissage et entrons en zone de fortes turbulences.
La FED n’a donc rien dépensé du tout. Son employé de base a cliqué sur le clavier d’un ordinateur pour créer à la fois la monnaie centrale remise aux banques et la monnaie remise aux compagnies d’assurances et aux fonds d’investissement. En contrepartie de cette création qui, vous l’avez compris n’a fait couler aucune sueur du front de la FED, la FED est devenue propriétaire de 6 700 milliards USD d’actions et d’obligations qui normalement rapportent des dividendes et des intérêts à la FED !
 
Vous commencez déjà à comprendre les turbulences de l’atterrissage.
Si on admet que la FED touchée par une forte distraction (normalement en économie néolibérale, les actionnaires exigent un rendement à deux chiffres sur leurs actions) s’est contentée d’un rendement annuel moyen de seulement 1% sur ces 6 700 milliards USD de titres, cela veut dire que depuis 2008 la FED engrange chaque année des revenus importants et croissants qui en plein régime se chiffrent à 67 milliards USD par an. Et ces revenus sont générés par ses titres qui ne lui ont d’ailleurs rien coûté !
 
Réjouissons-nous car comme la FED appartient en principe à l’Etat Américain (but we are not sure because, you know, the shareholding is not published even on the FED’s web site) et comme la FED engrange des revenus gratuits depuis 2008 sur ses titres, il est évident que la FED doit naturellement avoir versé ces revenus à un endetté chronique en déficit permanent qui s’appelle…l’Etat Américain. Donc en toute logique, ces revenus du QE ont probablement permis une baisse annuelle de la dette publique monstrueuse des Etats-Unis à raison de 67 milliards USD par an en plein régime.
Is not this very rejoicing?
 
Maintenant votre colère peut librement brûler car détrompez-vous rapidement, ces revenus n’ont point été reversés dans les comptes publics des Etats-Unis. Cela se serait rapidement vu dans les comptes publics Américains (la dette publique du pays est à 19 381,59 milliards USD soit 104,17% du PIB. C’est dire si ce pays a besoin de racler les fonds de tiroir, y compris ces 67 milliards USD que confisque la FED qui n’a point travaillé. Vous le constatez bien, la FED est très patriotique et ne promeut point le gouvernement mondial des ténèbres).
 Shocking as we use to say in Colorado.
 
Où est donc passé le revenu du QE pratiqué en six ans par la FED ?
Juste un exemple pour vous fixer les idées : si vous postez annuellement 67 milliards USD et ceci pendant deux ans dans un compte spécial de l’Etat Américain, cela suffira largement pour financer complètement le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) mais ne comptez point sur l’Africain Américain qui habite la Maison blanche depuis huit ans car il n’a aucun esprit en lui-même. Et concernant les couches pauvres de la population Américaine, l’Africain Américain habitant la Maison Blanche depuis huit ans a pour seule réponse la démarche élégante de Hollywood et les vains discours. Il n’a aucune idée de ce que fait la FED des revenus générés par le QE. 
 
Et voilà les plaintes qui montent du côté de New-York. « Nous n’avons droit qu’à 6% des dividendes de la FED », gémissent les comploteurs des ténèbres. Et pourquoi donc chaque Américain n’a-t-il point droit à ce 6% des dividendes de la FED ? Et ensuite, cet argument est superficiel et mensonger parce que tout gestionnaire sait que c’est celui qui gère qui décide du réel niveau des dividendes. Celui qui gère absorbe par ces décisions de gestion le chiffre d’affaires par des milliers de charges en sa faveur ou en faveur des complices des loges et laisse à au trésor américain 94% d’un risible dividende. Donc où est passé le rendement du QE ? L’Africain Américain habitant pour quelques mois encore la maison blanche n’en sait rien. Demandez aux « actionnaires privés » de la FED.
 
End of story.
 
Mais l’histoire ne s’arrête point aux Etats-Unis.
Les grandes Banques Centrales du monde (FED, BCE, Banque du Japon, Banque d’Angleterre principalement) ont depuis 2007 (début de la crise qui se poursuit toujours) injecté près de 13 000 milliards USD dans les économies concernées via Quantitative Easing (QE). En admettant toujours un rendement global moyen de seulement 1% par an, c’est un revenu annuel moyen substantiel et croissant que ces Banques Centrales ont engrangé depuis 2007. Et en plein régime ce revenu substantiel est de près de 130 milliards USD par an.
Que les citoyens du Japon, de la Grande Bretagne et des pays qui sont (encore) dans la zone Euro vérifient si les Banques Centrales ont versé les revenus du QE dans les comptes publics des pays lourdement endettés que sont le Japon, la Grande Bretagne et les pays qui sont ( encore) dans l’UE. Je n’ai pas fait cette vérification mais est-ce trop vous demander que de vous confier ce petit exercice pour le weekend ? Si vous n’aimez pas vous tracasser avec les chiffres et les rapports de la banque centrale et des comptes publics, confiez simplement cet exercice à vos bien-aimés Députés afin qu’ils convoquent votre premier ministre et votre gouverneur de banque centrale et leur demandent où se trouvent les revenus du QE.     
 
Shalom à tous les peuples de la terre.
 
Rev. Apôtre Joseph TOUBI

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